lundi 23 mai 2016

Extraits de vol L hommage a ceux dont la vie fut le ciel et la mer







Communiquant avec la mer mediterranée par un chenal de sept kilomètres, il est relié au lac d Ichkeul par le canal de l'oued tinja . Le lac s'étend sur 120 km2 avec  une profondeur moyenne de sept mètres pouvant atteindre douze mètres .








INCENDIE A BORD

                    l'emblême de la 53 S                            
Le Nord 1402 Noroît fut conçu en 1945    alors que l'industrie aéronautique française renaissait de ses cendres. La 53 S de la BAN  de Karouba utilisait alors  des hydravions de divers types et nationalités Walrus , Scan 20 , Dornier 24 alors que nous arrivions de la 26 eme flottille des Mureaux après avoir assuré diverses missions   en vol  ,  missions photo , l'exploration du  plateau des Minquiers ,des côtes normandes et bretonnes etc …

Sommairement  les résultats de cet avion amphibie Noroit    ne furent   pas à la hauteur des espérances du commandement et ses déboires s’accumulérent avec le temps .....,criques dues à l air salin , problémes moteur , incendie à bord et  abandon de l avion après 
l emission  d un SOS par le radio de bord et  la recherche de notre aéronef par  tous les bateaux navigant au large ou prés  de la côte

Le Noroit ,je me demande encore comment j’ai pu sortir sans dommages de cet engin volant …mais qui m’apporta tant de joies ne serait ce que dans la découverte des grands espaces tunisiens mais avant de connaître le pire …


En fait j’avais effectué quelques centaines d heures de vol aux Mureaux sur cet hydravion réputé fragile et particulierement sensible aux méfaits de  l’air marin…..,De nombreux problémes en exergue …. avant que cet accident majeur mette un terme à son existence ,,,, feu à bord … échouage en raison d’ une panne de moteur , entrée d’eau accidentelle…due à un dérivométre defectueux  , mais aussi la récupération inattendue en pleine mer et en plein hiver de notre équipage .

En fait ce premier incident était déjà un avertissement …, le feu avait pris naissance dans le circuit électrique de l’aile gauche alors que nous volions à 2000 métres

Le 30 décembre 1953 ( jour de ma fête  … la saint Roger ) Noroit no 22    nous décollons pour un vol de  huit heures ,  pleins complets , équipage entrainé , plein beau temps
Soudain une fumée surgit de l intérieur de l aile gauche  Un incendie se déclare ..... Réaction instantanée du pilote «  Coupez le radar «  lorsque le plus simple probléme se manifeste …..Une grosse fumée.envahit alors le cockpit et les postes radar et mécanicien . Inquiétude générale  .... le feu se propage rapidement  dans l aile gauche
Manoeuvre délicate …Le pilote dans un réflexe de circonstance plonge vers la mer …le choc est brutal ....

Nous voilà donc à la recherche  des dinghies de sauvetage  
L'hydravion rebondit dans les vagues mais le pilote, homme 
d 'expérience maitrise parfaitement son sujet  
Posés en catastrophe  il ne nous reste plus qu a évacuer l avion dans les meilleurs délais .C'est donc la chasse aux gilets et aux canots de sauvetage Mais que l èau est  froide!
Isolés  dans  nos dinghies respectifs …mae west équipée , flottant  au grés de ce  vent de décembre sur les eaux agitées de la méditerranée…
Heureusement initiative  le radio de bord avait eu la bonne idée de lancer un SOS …. 

Aprés deux heures d' errement sur les eaux froides et tumultueuses  nous voici  environnés de bateaux .....Enfin  recueillis  par tout ce qui pouvait naviguer dans notre secteur  Bateaux lançés à notre recherche pendant que notre vaisseau se consumait lentement mais sûrement ..berçé par ce vent d hiver glacial et pénétrant un disparu toutefois Un membre d équipage...le médecin  guidé par son instinct   aventureux avait  quitté l avion en toute indépendance en formulant  le désir de participer à notre aventure… il nageait alors désespérément porté par un vent violent , mae west perforée et le corps couvert de fluorescéine , teinture artificielle qui lui donna pour une semaine l’apparence d’un mort vivant
Pris de panique lors de l’incendie il avait quitté l’avion en feu ….et joué sa propre chance en toute indépendance …sans même nous avertir
 il promettra  qu il ne remettra plus jamais les pieds sur cet avion

Perdus… dans l’écume de ce vent de novembre 1954 , dérivant dans nos dinghies quelque part au large de la Sicile , transis par le froid et l’eau de mer nous espérions alors pleins d’ optimisme l’arrivée d’un bateau de sauvetage
 Mais que l 'eau était froide  en ce 30 décembre jour de ma fête !






Le radio de bord devant la naissance de l’incendie avait eu lé réflexe d’émettre un message de détresse et le SOS franchit toute la mediterranée alertant bateaux et avions ......heureusement d’ailleurs !
Un cargo avait enfin trouvé notre position dans cet  océan de vagues et nous fumes rapidement entourés d’une multitude de bateaux les plus divers
L’eau de mer pénétrait dans mon dinghie et l’arrivée de cette escadre de bateaux de tous horizons me remplit de joie et de soulagement  .Nous n’étions pas oubliés …mais ma combinaison de vol complétement transperçée par l’humidité ne m’apportait aucune protection .. vivement la terre ferme !





Le fond sablonneux est recouvert d’algues, particularité qui ne facilita pas la tâche des scaphandriers désignés pour le recherche de l’épave du Noroit ( texte ci-dessous )









 Le crash du Noroit Témoin direct de ce drame j ai donc gardé pour moi seul durant durant 61 ANS mes observations et mes impressions …. ce qui me semble paradoxal dans un monde ou tout le monde veut tout connaitre et tout savoir Pourquoi ?parce qu’il n’existe pas à ma connaissance de service adapté permettant aux témoins souvent impliqués dans un événement quelconque de s’exprimer et c’est en cette occasion qu un site web démontre tous ses avantages et ses qualités

On ne peut exiger des témoins qu’ils aient l’envie de se souvenir et de s’exprimer Dans le cas qui nous interesse l’emotion ,la reflexion des individus témoins concernés passent au second plan « On honore les victimes chose normale mais il manque l’element essentiel… l’histoire de ‘l’événement «
(extrait article Stephane Grimaldi Directeur general du memorial de Caen )




.je n’ai jamais été interrogé sur le sujet et j’ai donc gardé photos réflexions et observations dans ma mémoire et archives personnelles jusqu’à ce jour où je puis enfin m’exprimer

 on distingue sur la photo ci dessus partant du dernier rang

Dernier rang  le second maitre laot
                         l 'enseigne de vaisseau passant l inspection
                         les second maitre Chosserie et Mignot 
premier rang   Le premier  maitre le Bert





LES RECHERCHES


C'est sur la colline de Costebelle, à HYERES (83), qu'est érigé le Mémorial de l'aéronautique Navale.


 L 'HOMMAGE A CEUX DONT LA VIE FUT LE CIEL ET LA MER

LE MONUMENT  surplombe la base militaire et est dédié à tous les aviateurs de l'aéronautique navale tombés en service.

Inévitablement je retrouve les noms de tous ces camarades  de vol que je recherchais afin de leur rendre un hommage auquel ils avaient droit Il est vrai que ma mémoire n a jamais pu se séparer de cette image de l avion disparaissant dans l 'écume de vagues



 Ces noms je les ai retenus pour la postérité 

Victimes du vol

Enseigne de Vaisseau  Sauvage , cdt de bord
Officier des equipages  Dorion , pilote
SM Mignot ,pilote
PMtre Le Berre  mecanicien,
Mtre Menager  radio  ,
SM le Barbenchon mecanicien ,
SM Laot  radio
SM  Chosserie  pilote       Le seul rescapé

Afficher l'image d'origine










Monument Personnel de l'Aéronautique navale décédé en service aérien Hyères Var (83)

quelques remarques sur ces recherches  vol

Observations d’un scaphandrier      «  la profondeur varie de 7 à 10 métres  et le  fond est  couvert d algues qui nous empéchent d’avancer ..De plus notre déplacement sur ce  fond souléve des masses de sable rendant la visibilité très limitée «
En effet les « pieds lourds » se déplaçaient  très lentement et la fatigue aidant, un  certain renoncement  se manifesta  à  la limite du découragement   
Chacun leur tour nos vaillants scaphandriers  venaient prendre un bol d air sur le pont du bateau atelier  et communiquer les résultats de leurs recherches
poste mécanicien 


J’éviterai de parler de la récupération de l’épave et des   victimes après une semaine de recherches  et en particulier  de l’aspect du poste mécanicien ( voir photo )ou je reconnaissais toutefois  quelques uns de mes camarades de vol






























Pic nic improvisé….a el mellah ,vol sur Dornier


Cap sur Alger et Port Lyautey ( aujourd’hui Kenitra) Un regard en passant sur Tabarka et ses fonds transparents. Dans le lointain les eaux vertes du lac  d'El Mellah brillent au soleil . Un souvenir de vol ,..un amerrissage en douceur  sur ce lac nous avait conduit tout droit  ,dans l’épaisseur des feuillages  d’ un  village  blotti  dans la verdure ... Les habitants stupéfaits vinrent nous prêter main forte en nous aidant à hâler notre hydravion vers le rivage . Dans le calme de cette nature ,  un   pique-nique  consistant auquel participent quelques habitants est  improvisé dans une totale allégresse .
 C'est enfin  Constantine ,et le tumultueux fleuve du  Rummel , mais aussi Alger étalée à flanc de montagne ,dans la lumiére  .
Au nord de Tanger, les côtes d’Espagne et la ville forte de Tarifa ….et au loin ,à travers les brumes, le profil sévére du rocher de Gibraltar








. La carrière du  Nord 1402 ou Noroit fut donc très courte aprés la  mise en service de 25 exemplaires
  En  1953  je retiendrai  inévitablement sous ce ciel tunisien  ,  où heureusement les accidents aériens étaient peu fréquents,  la dramatique disparition  de l un de ces  hydravions   Ce sera donc …le dernier vol  d un hydravion de ce type  
Le dernier Noroit …Sa disparition  le 2 novembre  1954

 Ces premieres cinq années  dans l aéro navale , j ignorais inévitablement que j allais ressentir une grosse émotion ….dans cette base située ..à l entrée du canal  de Bizerte
Par un heureux concours de circonstances ..ce jour de novembre 1954 je ne volais pas ……Au sommet de la vigie ,  seul dans ma tour… mon  rôle …se réduisait  à  communiquer aux pilotes en cours de formation  les paramétres au sol , pression atmosphérique , vitesse , orientation du vent   et en particulier surveiller    la zone d’amerrissage du Noroit souvent perturbée par les barques des pêcheurs
Ce jour , plein ciel bleu , faible brise …un vol qui se prépare sous les meilleurs auspices ,Au loin le massif  et les agglomerations toutes blanches de Menzel Djemil ,les contours de la montagne d’Ischkeul  noyés dans la brume … et enfin le Noroit qui  décolle pour entamer une mission de routine avec huit hommes d équipage ….., la formation et  l entrainement des futurs pilotes d hydravions
Oubliés les missions  partant de la base des Mureaux , les iles anglo normandes  , le plateau  des Minquiers les survols de la côte normande
Là nous étions à Karouba   sur le lac  de Bizerte ….et moi dans ma tour surveillant le déroulement des opérations  ..  

 Rien ne pouvait annoncer le drame    ….Soudain l’avion ,lourd hydravion  de  20  tonnes en approche finale  peut être , 300 pieds d’altitude , en  dernier virage se cabre et part dans une vrille impressionnante avant de s’écraser sur le plan d’eau dans une énorme gerbe d’écume  pour disparaitre ensuite sans laisser de  traces      à la surface
Incrédule je surgis au local Operations et je déclenche  l’alarme  alors que les  visages montrent un certain étonnement lors de   mon intrusion précipitée
 La vedette de sauvetage s’elançe…vers un point très approximatif   du crash et à une distance de plusieurs mille nautiques
Plus rien à la surface  , agitée par la  houle du large et le vent qui se léve      Le doute m’envahit …J alerte le service opérations et le commandant Kervella capitaine  de frégate   alors commandant de la base  seul dans son bureau …Grande inquiétude et quelques  minutes angoissantes causées par l’incertitude ou le sentiment de m’être trompé , N’avais je pas été victime d’une  hallucination ?
Mais non… après quelques minutes interminables plusieurs morceaux métalliques impossibles à identifier à cette distance remontent à la surface… 4 ou 5 mille nautiques au large Un soulagement ,non ! mais le sentiment de ne pas avoir rêvé !
Très vite sur les lieux la vedette  récupére finalement un blessé grave soutenu par son gilet de sauvetage
Désigné pour guider les  recherches  ,  je suis accompagné de 3 scaphandriers ou «  pieds lourds " .et  suis alors  surpris de découvrir la faible profondeur  des fonds marins particulierement sablonneux  et  couverts d’algues et de hautes  herbes diverses ralentissant la recherche et la progression des chercheurs   … peut être une   vingtaine de métres


Huit membres d’équipage sont alors alors victimes de ce drame   …et leur nom et leur visage resteront   dans ma mémoire pour la postérité
L a cérémonie organisée dans un hangar de l’escadrille soulignera l’amitié , la solidarité , qui unissaient les différents membres de l’escadrille dont les noms seront gravés sur la pierre du monument qui surplombe   la baie d’Hyeres Je pense avoir été le seul témoin visuel  de ce drame à moins que ….








Décollage de la base de  Karouba dans une gerbe d’écume …un dernier salut à Bizerte ,sa plage bordée de palmiers,et  sa medina . Une pensée pour Bourguiba chevauchant en juin 55 un fringant cheval noir    et franchissant  au galop les remparts de la ville comme tous les grands heros de l’histoire
  suite journal ,,,
                                                                                                                                                                                                                                      




Cap sur Alger et Port Lyautey ( aujourd’hui Kenitra) Un regard en passant sur Tabarka et ses fonds transparents. Dans le lointain les eaux vertes du lac  d'El Mellah brillent au soleil . Un souvenir de vol ..un amerrissage en douceur  sur ce lac nous avait conduit tout droit  ,dans l’épaisseur des feuillages  d’ un  village  blotti  dans la verdure ... Les habitants stupéfaits vinrent nous prêter main forte en nous aidant à hâler notre hydravion vers le rivage . Dans le calme de cette nature ,  un   pique-nique  consistant auquel participent quelques habitants est  improvisé dans une totale allégresse  .
 C'est enfin  Constantine ,et le tumultueux fleuve du  Rummel , mais aussi Alger étalée à flanc de montagne ,dans la lumiére  .
Au nord de Tanger, les côtes d’Espagne et la ville forte de Tarifa ….et au loin ,à travers les brumes, le profil sévére du rocher de Gibraltar
Destination Port Etienne  26 octobre 1955        Karouba  Port Lyautey   7 heures de vol sur sunderland


Sunderland 53 S 1 24 Fevrier 1957 Dakar bel air Bathurst ref carnet de vol extraits de mon journal

En route pour Bathurst( Gambie anglaise ) ;;;aujourd hui Banjul
La Gambie ;;; Petit État continental d'Afrique. enclavé dans le Sénégal, s'étend de part et d'autre du cours inférieur et de l'estuaire du fleuve Gambie, Voilà notre objectif …Nous allons rendre visite au consul de France
Vol tranquille Notre vaisseau se pose sur un plan d’eau encombré de bateaux les plus diversArrivée au port en hydroplanant ….port trés fréquenté Mais ou est donc la bouée d amarrage , ?L’eau défile de part et d autre à grande vitesse et les trainards( elements de toile en forme d entonnoirs utilisés sur les plans d eau par vent faible )
) sont rapidement largués à la demande du pilote par les hublots arriére du pont inférieur
 Cette approche précéde la prise de bouée d’amarrage délicate sur ce plan d’eau sans une ride
Le risque pour le radio ou le radariste chargé de cette corvée est de passer par-dessus bord Ce risque n est pas inexistant particulierement lorsque le plan d’eau véritable miroir ne laisse aucune liberté au pilote de controler la vitesse da l’appareil Ce jour par exemple nous avons failli emboutir un cargo amarré sur le port
A l arrivée nous sommes attendus par le consul … et une nuée de représentantes du sexe féminin impatientes de visiter notre vaisseau Le pilote ne peut refuser et nos charmantes invitées envahissent le Sunderland interméde qui n’est pas pour déplaire à l’équipage ;;;; Echanges chaleureux et gracieux sourires ...quelques photos pour la postérité…..






















Une fuite d'huile inattendue …..et c’est l’escale     à Port Lyautey sur l'Oued Sebou . Descente acrobatique dans un brouillard tenace  .
Les plans de l'hydravion sont terriblement glissants ,un faux mouvement... et c'est le plongeon dans l'oued ..photo  une pensée
        





  






Re: ESCADRILLE 53 S

Message
Port Etienne    26 Juillet  1957 vent violent sur le plan d eau de Port Etienne (Nouadhibou)
A l abordage avec le ml 877 53S1

Notre vaillant Sunderland quitte la bouée , vent de sable pénétrant , mer agitée Au loin les maisons blanches de Port Etienne Un chalutier canarien nous observe... Peut être l'équipage n' a t il jamais vu d 'aussi prés un hydravion ?,Curieux... le chalutier s' approche à nous toucher et les deux pêcheurs manifestent leur enthousiasme
Soudain un violent coup de vent Le pilote inquiet et vigilant me demande" où est passé le chalutier" ?
Plus de chalutier ! Seul un océan de vagues agité par un vent
Quelques minutes d attente Avec surprise je découvre que le mât du chalutier s’est encastré à demi immergé sous la derive arriere de notre avion Enfin le frêle  chavire et disparait ! Un chapeau remonte la surface Mais ou sont les deux pécheurs ?
Suffocants et se débattant dans les vagues ,ils poussent des cris de détresse
Visiblement ils ne savent pas nager et disparaissent dans le creux d un énorme rouleau d’écume Enfin je les aperçois .....
Du sabord de l hydravion je leur jette deux bouées ils s accrochent avalant l eau de mer a profusion
Nous les hissons a bord a demi noyés Conclusion vol annulé et retour à la bouée !
Pleins de reconnaissance malgré la perte de leur outil de travail ils nous apportent aux cuisines un magnifique turbo,que le cuisinier préparera avec amour…

Cap sur la future capitale Nouakshott Vol sur Sunderland 1957(extrait carnet de vol juillet 1957 )BASE Dakar Bel air 53S

Une mission nous est destinée… localiser l emplacement de la future capitale de la Mauritanie
Fort vent de sable ce jour ;;; et notre navigateur  très affairé et transpirant se débat avec ses cartes ,ses instruments ,dérivométre et sextant La visibilité et très mauvaise et le sol parcouru par des tourbillons de sable Nous volons à mille pieds au dessus d un océan de dunes Le navigateur. annonce enfin" vertical Nouakshott "
Curieux, nous nous précipitons vers le hublot et apercevons une palmeraie et quelques tentes
Voilà donc Nouakshott perdue dans les sables…dont le .premier point d’eau est situé à 70 km mais désignée comme la future capitale

Aujourd hui Nouakchott née de rien,est un pôle d’attraction et une ville champignon dynamique de 850 000habitants , toujours en cours de développement





 par cornevin-hayton le Ven 25 Juil 2014, 15:13
de roger cornevin-hayton 53 S Karouba et Bel air
telergma le 21 Mai 1957 Vers 16 Heures crash d’ un Privateer sept victimes trois blessés deux disparus

La disparition du SM Josse lors du crash du Privateer 27 F ( flottille basée à Karouba )‘m’avait particulierement frappée! Ensemble à la BAN karouba dirigée par l’officier des equipages Tinés officier radariste , sa disparition laissait planer un certain mystére qui d ailleurs na jamais été éclairçi Je soupçonnais toutefois une issue fatale en opération apres sa disparition
EV Suret autre malheureux disparu de cette operation je l’ai connu lors de différents vols sur les avions quadrimoteurs de l époque
Tous deux furent frappés par le même destin ;;…Soupçonnant les causes de leur disparition dans l’ Aurés j’ai découvert dans l’ouvrage ci-dessous les élements apportant un début d explication

Extrait de « aviateurs en guerre « auteur Patrick-Charles Renaud

Me reférant à cet ouvrage je me suis interessé aux raisons et aux circonstances de la disparition de ce Privateer basé à karouba et tombé dans la région de Biskra ( 70 km au nord)

je rappelle les noms des membres de l’ équipage lors de cette mission

Victimes EV Kervella ,SM navigateur Gourmellon SM Roux de Vence SM radio Granet les seconds maitre mecanicien Cariou et Maton le matelot armurier Delepine

Blessés récupérés le SM pilote Monteleon , le Mtre armurier Bornet,et le SM armurier Grolleau

Disparus EV Suret et le SM radariste Josse

Recit simplifié du crash ( reference ouvrage ci dessus )

L’enseigne de vaisseau Suret a reçu son ordre de mission pour une reconnaissance armée au dessus des zones interdites des Aurés Alors que le ciel s est dégagé le Privateer décolle et met cap au sud Apres deux heures de vol le Privateer s’ engage dans une vallée en altitude afin d’éviter la barriére montagneuse qui leur fait face et bien trop haute pour pouvoir être franchie Le pilote amorce un virage à gauche au cours duquel l extremité de l aile gauche touche un rocher L avion prend feu avec prés de 8000 litres d essence dans les réservoirs d ailes Quatre membres de l équipage se retrouvent projetés ? à une dizaine de métres de l’avion devenu la proie des flammes Seuls Suret et Josse sont indemnes
Des voix étrangéres ponctuées de cris et de coups de feu,les font sortir de leur abri Une horde de fellagas entoure l avion Prudemment les trois survivants rampent vers la partie la plus sombre d ;une grotte
A l extérieur après avoir aidé les blessés Suret et Josse tombent aux mains des rebelles qui donnent le coup de grâce à deux blessés extraits du brasier
La nuit sera longue et froide , les trois marins entendront des coups de feu et les hurlements des rebelles qui passeront plusieurs fois devant la grotte
A l’aube plusieurs patrouilles de T6 décollent pour rechercher l épave … les trois survivants n osent pas sortir de la grotte
Les minutes paraissent interminables avant l’arrivée d’un hélicoptére parti à leur secours

Capturés ,l’ EV Suret et le SM josse seront les prisonniers d’un certain Oussifi Ahmed qui compte parmi ses membres un déserteur du 1er REP
Le bilan définitif du crash du privateer 28 F4 s élevera à 7 morts , 2 disparus et 3 blessés rescapés
Ce jour nous n’avons plus entendu parler de ces deux disparus …

Le commandant Turc ( ex commandant de la 26 F ex flottille de noroit ) enquêta sans obtenir( a ma connaissance ) de resultats concrets












mercredi 3 décembre 2014


Le dernier Noroit





                 le dernier vol d'un Noroit  2 Decembre 1954

Ce  ne sont que des Reflexions très personnelles    Qui mieux que nous qui sommes la mémoire vivante de la Royale, peut relater, par des souvenirs personnels, tout ce qui a fait cette Marine Moderne et Technologique (au détriment des relations humaines) ?  Fanch rédacteur responsable du site web " cols bleus et pompons rouges"






Le crash du Noroit    
 Témoin direct de ce drame  
 j ai donc gardé pour moi seul durant durant 61 ans mes observations et mes impressions …. ce qui me semble paradoxal dans un monde où tout le monde veut tout connaitre et tout savoir  Pourquoi ?parce qu’il n’existe pas à ma  connaissance de service  adapté  permettant aux témoins souvent impliqués dans un évenement quelconque  de s’exprimer  et c’est en cette occasion qu 'un site  web  démontre tous  ses avantages  et ses qualités

On ne peut exiger des témoins   qu’ils aient l’envie  de se souvenir et de s’exprimer Dans le cas qui nous interesse l’emotion ,la reflexion des individus témoins concernés passent  au second plan  « On honore les victimes chose normale mais il manque l’element   essentiel…  l’histoire de ‘l’événement « 
  (extrait article Stephane Grimaldi Directeur general du memorial  de Caen )




61 années  se sont donc  écoulées depuis l’arrivée de ce drame et    je n’ ai découvert aujourd’hui aucun autre témoin )  qui vit disparaitre… _Sept membres de notre escadrille ordinairement composée d une vingtaine de pilotes et techniciens de diverses spécialités
 Ce drame j avais pu y  assister  .du haut de  la vigie, situation privilégiée qui me permit de déclencher l alerte et de faire intervenir la vedette de sauvetage dans les meilleurs délais permettant peut être de sauver l’un des membres de l’équipage comme on le sait  seul survivant  

Seule tâche importante pour l,homme de la vigie ......                         la transmission des données de vol par  radio, températures ,vitesse et orientation du vent ,pression atmosphérique et inévitablement la surveillance du plan d 'eau fréquenté chaque jour par les pêcheurs tunisiens  .Je n’ai jamais été interrogé sur le sujet  et j’ai donc gardé  photos  réflexions et observations  dans ma mémoire  et  archives personnelles jusqu’a ce  jour où je puis  enfin m’exprimer
De mon poste dominant je distingue dans le lointain l' hydravion se rapprocher de la vigie  Un dernier virage...et le lourd hydravion  décroche  brutalement avant  de s 'écraser dans les flots dans une immense gerbe d 'écume

 Conscient de la gravité de l’événement  je descendais l’échelle de la vigie en  trombe et surgissais au PC  ops de la base ,perturbant le personnel administratif concentré sur sa propre  activité   Impressionné, sortant de son bureau  le commandant  me suivait    Mais   malgré ses jumelles et son escalade précipitée de l’échelle de la vigie il ne distinguait  rien à l’ horizon  Plan d eau totalement désert  …Seule l’écume des vagues… Etes vous sûr ,? me repetait il . ,. maintes fois 

Le doute ‘m’envahit .....cauchemar !hallucination passagére ?    et en complément  un plan d’eau agité mais totalement  désert .Impression que je n’ai jamais oubliée malgré le temps passé Je craignais en fait que mon imagination ait  pu prendre le dessus …

Plusieurs minutes s’écoulent  Quelques  morceaux remontent lentement à la surface   Soulagement ou constat  effectif du  naufrage ? Ma pensée était surtout dominée par la volonté de retrouver des rescapés  
Par radio j’apprenais enfin la récupération  d un rescapé grievement blessé et sept membres de l'équipage disparus avec lesquels nous apportions notre collaboration à chaque vol sur le lac de Bizerte notre lieu d'entrainement 


Le commandant de la base me confiait alors dés le lendemain  l'organisation des recherches sur le lac

Deux scaphandriers, deux hommes d’équipage ,un bateau atelier destiné aux scaphandriers 

Observations d’un scaphandrier      «  la profondeur varie de 7 à 10 métres  et le  fond est  couvert d algues qui nous empéchent d’avancer ..De plus notre déplacement sur ce  fond souléve des masses de sable rendant la visibilité très limitée «
En effet les « pieds lourds » se déplaçaient  très lentement et la fatigue aidant, un  certain renoncement  se manifesta  à  la limite du découragement   
Chacun leur tour nos vaillants scaphandriers  venaient prendre un bol d air sur le pont du bateau atelier  et communiquer les résultats de leurs recherches
poste mécanicien 


J’éviterai de parler de la récupération de l’épave et des   victimes après une semaine de recherches  et en particulier  de l’aspect du poste mécanicien ( voir photo )ou je reconnaissais toutefois  quelques uns de mes camarades de vol

le Sunderland remplacera le Noroit 1402  fin 1954










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