dimanche 30 octobre 2016

Les bancs d arguin et la méduse

FRONTIERE RIO DE ORO  MAURITANIE


Décollage de Port Lyautey ,cap sur Port Etienne (aujourd’hui Nouâdhibou). Durée de vol 3 heures
Cap juby sur notre gauche noyé dans les sables du Rio de Oro...Une pensée pour
Mermoz chef de station à Cap juby  ,  privé de vol et peu enthousiaste à l'idée en 1930 de vivre loin du monde et de l'aventure de l'aéropostale
  " Ce petit poste était alors aussi isolé de toute vie qu'un ilot perdu en mer ...cette dune toujours à sa place ,ce fort espagnol... » écrira  Saint Exupéry   En effet Il  passera plusieurs années dans ces lieux  avec pour mission le secours aux aviateurs perdus dans le désert
Le chef espagnol du Rif veut affirmer la préponderance de l’Espagne sur ce morceau de territoire  .Saint  Exupéry  est désigne comme chef de place en octobre  1927
. C’est justement en 1928, en tant que chef d’escale de Cap Juby, que Saint-Exupéry passera  ses nuits à écrire « Courrier Sud ». Il rentre en France et présente son manuscrit  En 1929, Saint-Exupéry prend sa « plume » et écrit son premier roman, « Vol de Nuit », durant ses expéditions. Ses  romans connaîtront un immense succès dans le monde entier. A  l’issue de ces publications , il posera  sa combinaison de pilote pour un costume d’écrivain.
Mais sa mission à Cap juby c’est avant tout d’assurer un  rapprochement avec les autorités espagnoles au mieux des intérêts  de la compagnie
 La securite des postes du desert s’installera alors  tranquillement dans une austérité monacale dans ce petit poste où la solitude  est propice à la reflexion et à l’ecriture 
Saint Exupery conserve l’esprit du pionnier     …mais beneficie de l’experience des epreuves traversées lors des années passées à découvrir le monde 

Le phare Coppoloni et le cap Cansado sont en vue. Un appel de la tour de controle et notre hydravion se  pose  par un  vent de sable aveuglant  ,trainant un long sillage  d'écume   ,sur le  plan d'eau de Port Etienne battu par les alizés soufflant dans   la baie du Lévrier  

 27 octobre    Escale à Port Etienne  

 Un groupe de boscos de la marine nationale  s'agite en tous sens et nous indique l'emplacement de la  bouée d'amarrage . Hydroplanage ,  approche prudente  ,la bouée est prise sans coup férir ,par un membre de l'équipage muni d'une longue gaffe.   Exercice de routine pour un équipage entrainé. 

Notre chaloupe accoste au vétuste appontement de bois , secoué par le ressac., planté au bord d'une longue gréve blanche où des barques délabrées et de vieux chalutiers achévent de disparaitre,noyés par   une longue  coulée de sable 
A chaque  décollage je me poserai cette éternelle question..Pourquoi ces bateaux en plein délabrement sont ils venus mourir si  loin de leur port d'attache ?

Une  vedette de la marine accoste pour les pleins de carburant... visite aprés vol ...vérifications diverses par l'équipage  ..Parés pour un prochain décollage . ; ; ;
Au loin la blancheur des maisons de forme semi sphériques se détache sur la teinte unie des  dunes. Elles semblent construites sur le trajet du vent , qui balaie la baie  avant de traverser le village .Deux miradors , plusieurs "demi tonneaux"    de type  Nyssen...C'est  la base marine ... 


L'eau potable est trés rare sur cette terre isolée et le pastis du bar remporte un franc succés .   Des   toiles de  parachutes  tendues au plafond apportent une sensation de confort .Visage impénétrable , les maures  de l'escale nous observent en silence
Des  hamacs abandonnés depuis de longues semaines au sable du désert nous tendent  les bras .  Le sable est partout ...Les mouches s'accumulent en grappes sur les cordons de notre lit de fortune et s'envolent dans un lourd bourdonnement

19 Juillet   En route pour l'Aguerra


Pour n'être pas nés  dans ce désert on peut toujours s'y adapter … aussi décidons nous malgré un  brûlant vent de sable  d'aller rendre visite aux phoques de Mauritanie en gardant à l'esprit  que les multiples facettes du désert sont toutes hostiles à l'homme non aguerri .
Départ en camion  4 x 4 dés l'aube  Long périple qui nous conduit au sommet d'une falaise surplombant la baie




Des phoques Moine  installés dans ces eaux depuis des générations . .et  guidés par les courants froids  ont découvert ,miracle de la nature  les eaux les plus poissonneuses du monde
Au retour photo devant le fort espagnol en présence d’une sentinelle espagnole très discrète
Un groupe de nomades  enturbanné de cotonnades indigo nous invite sous la tente ,pour un thé fort et sucré Le premier verre est pour l'hôte d'honneur .Préséance  de rigueur  Le traçé de la frontiére entre la Mauritanie et le Rio de Oro date du début du XXeme siecle , alors que la Mauritanie est française et le Sahara occidental, espagnol. Le 27 juin 1900 , la France et l'Espagne signent le traité de Paris qui définit la frontière entre le Río de Oro (espagnol) et la Mauritanie (française)[1]. Le 4 octobre1904, la convention de Paris fixe les frontières du Saguia el-amra et de Cap Juby

  
                                              La sentinelle espagnole souhaite poser pour la photo..

Après le départ des Espagnols en 1975-1976 suite aux accords de Madrid  le Maroc et la Mauritanie se partagent le Sahara occidental, mais un mouvement indépendantiste sahraoui, le Front Polisario, armé principalement par l'Algérie  et la Libye, s'oppose à cette annexion.


22 juillet    ordre de mission   .Exercice de navigation  
En embarquant sur notre vaisseau il nous faut surtout pallier aux dégâts causés par les mouettes ….
Un ordre de mission nous parvient  du ministère de la marine ...identifier l'emplacement futur de la capitale de la Mauritanie... Nouakshott
Le navigateur note les coordonnées du lieu et nous décollons du plan d'eau dans un nuage d'écume  et d'embruns Le soleil s'obscurcit ,un mur de sable barre complétement l'horizon .Au ras du sol les filets de sable et les tourbillons poursuivent leur course saccadée .Un voyageur égaré , dont les traces , fragiles témoins de son passage ,aurait grand mal à s'orienter 
Vertical Nouakshott !annonce notre navigateur trés affairé  Pas un arbre,  pas de campement ...Une immensité de sable  Le navigateur a du se tromper . Mais non une oasis véritable ilot de verdure se dessine ...quelques tentes... un troupeau de dromadaires... .Nous avons identifié l’emplacement de  la future capitale de la Mauritanie

La Mauritanie ( futur etat independant en 1960 alors qu’elle avait été  rattachée à l’Afrique Occidentale française depuis 1920 Elle gagnera sa place sur l’échiquier international avec l’entrée à l’organisation des nations unies en 1960 et sa reconnaissance par le Maroc en 1969  )



 28  Juillet


Ramassage de coquillages et de moules aprés le vol de nuit  Une immense marée mouvante et brunâtre ..des milliers de crabes brandissant  comme un rempart vers le ciel  leur unique  pince blanche   détalent sur la plage dés notre arrivée et disparaissent dans leurs trous   Des pélicans , des mouettes, des flamands roses,des cormorans dont le décollage lourd  et laborieux  nous remplit de joie    
Plusieurs membres de l'équipage s'adonnent à leur passion favorite   ,la pêche…barracudas , requins ,raies ,murènes agrippées aux rochers , peuplent les eaux  de ce port  du bout du monde mais  la vision de ces bateaux abandonnés ne donne t elle pas l'impression  de décevoir ces hommes qui ont tant espéré ,en voulant  profiter trop rapidement des richesses de ces contrées désertiques où le temps semble s’être arrêté 

29 juillet


.En avant pour l'Aguerra  village  situé juste à la frontiére du Rio de Oro  et de la Mauritanie .Ce territoire est  sous domination espagnole Une garnison d'une quinzaine d'hommes a établi son campement dans les murs de ce fortin  . Le village se protége du vent de sable par de rares barriéres de végétation arrachées au désert ,.le sable succéde au sable et la végétation semble capituler  Au retour notre 4x4 s'enlise dans un monticule de sable …. le crabotage et l’ardeur des passagers nous aident  à sortir  péniblement de notre situation  . .
Des phoques Moine  installés dans ces eaux depuis des générations . .et  guidés par les courants froids  ont découvert ,miracle de la nature  les eaux les plus poissonneuses du monde
Au retour photo devant le fort espagnol en présence d’une sentinelle espagnole très discréte


Un groupe de nomades  enturbanné de cotonnades indigo nous invite sous la tente ,pour un thé fort et sucré Le premer verre est pour l'hôte d'honneur .Préséance  de rigueur 


30 juillet 

Parés pour l'hydroplanage . Un chalutier canarien nous observe avec curiosité et s'approche imprudemment à quelques encablures . Un violente rafale de vent et son mât heurte et s’accroche dans  la derive de notre  hydravion   Le bateau chavire... trois hommes   se débattent au milieu des vagues . Je leur jette une bouée .Ils s'y accrochent désespérement . Le bateau disparait dans les eaux  agitées de la baie.  Vol annulé
Le soir nos pêcheurs reconnaissants nous apportent un énorme turbot que nous destinons d'emblée au cuisinier de la base
Reprise des vols  Dans le lointain un attroupement sur la plage …des pêcheurs imraguens sans aucun doute
Les pêcheurs Imraguens farouchement attachés à leur mode de vie ont acquis une image de légende exercant leurs activités autour du Cap Timiris et du banc d’Arguin. Les bateaux utilisés dans la zone du banc sont des vieilles embarcations à voile de type canarien dont le nombre ne cesse de décroître.  avec le temps …Postés sur la plage les pêcheurs  attendent patiemment l’intervention des  dauphins s’ébattant au large et qui ont pour rôle  de  rabattre le poisson vers leurs propres filets

Survol du Cap Blanc, promontoire rocheux et désolé sur fond de brume Plus désolé ,.plus stérile encore que le reste de la côte ....Plein sud   rien.. d'autre à faire .L'eau d'un vert profond s'éclairçit  lors de la présence d'un banc de sable qui effleure la surface de l'eau C'est en effet le fameux banc d'Arguin, un immense banc immergé ,une plate forme sous marine située bien au large constamment recouverte d'eau... Une immensité d'eau de  faible profondeur cachant comme on le sait … un  gigantesque  piége aux marins non informés ..le banc de sable 
Pas le moindre buisson sur la côte sablonneuse ,pas le moindre relief ou rocher que l'homme est en droit d'attendre du plus aride  des paysages ..et pourtant c'est le plus surprenant  refuge d'oiseaux marins de la planéte ....
Parlons de ce  fort d’Arguin …disparu dans les dunes
.
. Il faudra  attendre le  15è siècle pour que ce fort Arguin ,premier fort européen entre dans l'histoire avec l'arrivée des caravelles Portugaises, chargées d’aventuriers , , pillant  quelques pauvres campements dans le but de  " razzier " des esclaves.  Bientôt les envahisseurs vont s'installer à demeure et bâtir une maison de pierre ,veritable forteresse et pratiquant   , au nom du roi qui en a le monopole, un commerce  d’ esclaves,   contre tissus, vêtements, marmites, outils et armes.
  Dans ce désert ,Arguin est la seule à posséder une réserve  d'eau douce, ….obtenue  à partir  d’un  puits  ouvert sur ce plateau dénudé ,battu par le vent . Privilége qui permettra     la permanence d'une présence humaine dans l'ile , expliquant ainsi  en partie  toute l'histoire de ceux qui ont pu vivre sous ce climat
 Si le fort d'Arguin n'est qu'un obscur souvenir du passé en Mauritanie, l'esclavage,  situation d’asservissement transmise de generation en generation  lui, ne l'est pas encore. Même si la République islamique de Mauritanie, devenue indépendante en 1960,  a finalement et légalement aboli  en 1981    l’état d’asservissement de ces peuples  ,cette situation   reste  un motif  de discorde politique en attente de mesures concrétes
 Jusqu’à nos jours , on a vu s'y déployer … aprés le pavillon  portugais, le pavillon  hollandais, puis les couleurs brandebourgeoises et françaises. Les derniers colonisateurs en sont partis en 1969, mais les murs et les tours détruites du fort aprés divers affrontements , resistent endormies dans les dunes ,  …   
Aussi avons nous la plus grande difficulté à distinguer parmi ces ruines , ces amoncellements de sable et de rochers ,la présence réelle d’un fort ayant résisté au temps …
Jean-Baptiste DUCASSE : marin français (né à Saubusse, près de Dax, 2 août 1646 - en France, 25 juin 1715)Pour le compte de la Compagnie du Sénégal dont il était l'un des directeurs, il  fit plusieurs voyages en Afrique (1677-80), se signalant notamment par la prise du fort d'Arguin sur les Hollandais
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 J’ai survolé la Mauritanie ,ses plages désertes , ses dunes majestueuses, ses massifs rocheux  pendant prés de trois années …Il m’était donc difficile de rester indifférent à la tragédie cette  frégate disparue …..la  Méduse    J ’ai donc eu recours à un carnet de notes jauni par le temps et oublié dans le fond d’un tiroir …

 L'écran radar fourmille d'une multitude de points brillants.. image PPI ;;;  ce sont des flottilles de chalutiers canariens et des bancs de poissons.. masses compactes et phosphorescentes   qui se déplacent à fleur d'eau  prés de la surface  .... au milieu d’un « retour de mer »qui noie véritablement l’écran
Je reste frappé par la mouvance infinie des dunes... dont les teintes varient avec l’heure de la journée et devenant rouges avec la déclinaison du  soleil  à l'horizon

Nous tentons quelques approches radar ne serait ce que pour identifier le point d’un naufrage célébre ,celui de la Meduse mais rien ce jour  ,ne dissipera la part de mystere qui enveloppe cette disparition   Face a cette terre aride la  frégate  s'est choisie la plus austere  des tombes ,un immense plateau  à fleur d'eau ,vaste banc de sable ….qui émerge à marée basse ... quelque part au sud du cap blanc par le travers de l'ile Tidra 

Survolant ce désert où toute vegetation a laissé place au sable, il  semble    aisé sous ce ciel limpide , coiffant les bancs d'Arguin , d'évoquer la tragédie de ce bateau disparu 
Le privilége de survoler cette région et de découvrir sous un ciel limpide les bancs d’Arguin  ,incite inévitablement à vouloir évoquer et comprendre les causes de ce drame

Le roi Charles X envoya en mission une  frégate commandée par  Duroy de Chaumarey …   pour y créer le comptoir du Sénégal alors que  l’Angleterre venait de   rendre à la France ce territoire Son but .. transporter le nouveau gouverneur et tout le personnel nécessaire au fonctionnement du comptoir ….
La Méduse ne part pas seule dans cette expédition, elle est accompagnée de trois autres bâtiments, la corvette l'Echo, le brick l'Argus et la flûte la Loire, 
Le 02 juillet 1816, la frégate "la Méduse", qui utilisait des cartes de 1753, dont les erreurs pouvaient atteindre, hélas, une centaine de km, venait s'échouer dans quatre à cinq mètres d'eau, à 50 km de la côte et, pour comble de malchance à marée haute.On devine la suite, c'est la panique et  l'évacuation de l'épave sous un brûlant soleil et dans le plus complet désordre; l'embarquement de 146 hommes (et une femme) sur un affreux radeau hâtivement construit ,à demi immergé  et à bord duquel il n'y a ni vivres ni eau douce.

C'est alors  la fuite du gouverneur Schmaltz et du commandant de la frégate,
Duroy de Chaumareys,et  l'odyssée désespérée de ces  naufragés débarqués sur une plage et regagnant Saint Louis du Senegal   à pied, dans le sable..à la merci des tribus maures .
. Des 145 passagers qui avaient pris place sur le  radeau  ,15 seront recueillis mourants par un  brick  "l'Argus " 12 jours aprés l'échouage de la frégate 

La toile géante de Géricault (4,90 m x 7,15 m)  exposée au Louvre va faire du radeau de la Méduse un thème si populaire et si célèbre, qu'elle attirera les critiques les plus sévéres d’un public sensibilisé par les circonstances de cette affreuse tragédie Le capitaine Duroy de Chaumarais  est pris pour cible mais aussi l’artiste à qui l’on reproche cette reproduction trop réaliste de l ‘événement
 Par la suite  la tragédie sera interprêtée  sous forme d’un opera  en 4 actes, en 1839,
Le survol quotidien de ces régions désertiques  en 1956 , dans le cadre d’une mission de navigation m’incitera une fois encore  à me poser la question  ..mais ou est
donc disparue l’épave de la Meduse … ?

Enfin découverte de l’épave …..

La réponse je la trouverai  50 années plus tard ….lors de la lecture de l’ouvrage d un remarquable explorateur des fonds marins  jean yves Blot Découverte de l’épave en 1980 .
 j’en  resume donc les points essentiels 

Une premiere expedition sous le nom de Roussin –Givry avait atteint la côte d’Afrique en  1817 «  deux hommes escaladent le promontoire pour y planter au sommet le drapeau blanc à fleur de lys 
Le 4 avril l’expedition  signale  un « un objet remarquable «   au sud    .C’est sans    aucun doute ,l’épave recherchée ….la méduse couchée sur le flanc babord à une position éloignée de celle donnée par de Chaumarey 
 Roussin signale alors les grossieres erreurs des cartes  et la présence d’un plateau de sable et des profondeurs s échelonnent de 8  à 50 brasses imposant un sondage permanent  Il insiste sur l’etat exceptionnel du navire .  Une campagne de récupération permettrait de récupérer de nombreux objets , câbles , canons  boulets etc …  et…… 90000francs en or contenus dans 5 barils
Un mauvais coup du sort ..quelques mois plus tard , la frégate est démantelée par les coups de vent   La présence des requins interdit toute plongée et les cartes s’obstineront à mentionner pendant plusieurs décennies «  débris de la méduse «  ou «  wreck   of the méduse »

En 1937 alors que le site est inviolé depuis plus d’un siecle la campagne permet d’améliorer la carte établie par l’expedition précédente  Aucune trace de la méduse …

Une seconde campagne en 1961  1963   permet de compléter les connaissances du banc d’Arguin …  mais pas de trace de l’épave 

Dix ans plus tard ,nouvelle déception …

En jaune clair on distingue l’étendue de banr la navigation au large de la Mauritanie bancs de sable constituant une zone de faible profondeur , un danger permanent  pour la navigation



Toutefois l’intérêt et la curiosité persistent  grâce à un homme qui se passionne depuis de longues années pour la frégate disparue   , le professeur Théodore Monod dont les travaux lui valent une renommée mondiale dans la connaissance du grand désert saharien 
La solution définitive  va finalement resulter de sa rencontre avec  un jeune archeologue plein d’énergie et  d’enthousiasme  Jean –Yves Blot
Je fais reference à son ouvrage «  Chronique d’un naufrage ordinaire «  publié en  1980
Dans le cadre des moyens de recherches,  l’exploration aérienne , le sonar ,le sondeur à sediments , le scanner à infra rouges  apparaissent d’emblée inutilisables
Reste le magnetometre à protons mis au point pendant   la seconde guerre mondiale lors de la recherche d’un moyen de détection des sous marins en plongée et qui devrait permettre de déceler les parties metalliques issues de l’épave et réparties sur une centaine de metres carrés
Note
Les magnétomètres peuvent être des compléments aux détecteurs de métaux classiques. Ils sont en mesure  de détecter des métaux ferreux à grande profondeur (ou sous l'eau, pour les épaves) en analysant les variations locales du champ magnétique terrestre....
Dans le cas présent un objet remorqué mesurera à chaque instant le champ magnetique de la zone  qu’il traverse  La zone à prospecter est soigneusement quadrillée et toute masse métallique rencontrée par l’objet va produire une modification du champ magnetique terrestre déclenchant alors un système d’alarme 

La chance sourit à l’expédition  , une anomalie magnétique de 1000 gammas est repérée puis confirmée   Deux plongeurs confirment la présence d’une épave et revenus  la surface annoncent la présence sur le fond de canons de fer et de clous de cuivre  L’enthousiame est grand …. ce ne peut être que la Méduse

Jean yves Blot plonge à son tour dans une eau opaque et glauque La visibilité ne dépasse pas 1 metre 50 et la profondeur est  limitée à 5 ou 6 metres   « Quelques herbes épaisses poussent ça et là ….  une épave ancienne surgit…. rongée par plus d’un siecle de séjour sous marin   Des poissons hantent le fond …..  une tige de fer , un canon enrobé dans une épaisse gangue de calcaire  puis un autre ,des feuilles de plomb , des chevilles de cuivre   « 

A la mi janvier , l’exploration se disloque .Une identification plus approfondie  permet de dire qu’il s’agit bien de la Méduse   Mais la solution de cette énigme entraine une interrogation    Que  sont devenus les fameux barils de pieces de monnaie ?

L’une des expéditions précédentes s’est elle approprié ces pieces d’or ….en toute discrétion
Une autre hypothese  inattendue …. les barils n’auraient pas quitté le royaume   le commandant du bateau  aurait mis en lieu sûr les 90000 francs avant le départ     Le mystere reste donc entier 



En conclusion quelle que soit la verité ,c’est l’horreur du drame  du radeau mis en évidence par la réaction de l’opinion publique devant le tableau de Gericault   qui retiendra l’attention .La rencontre du drame et d’une œuvre exceptionnelle exaltant et fixant  l’image de ces hommes désespérés  n’a pu  laisser indifferents les amateurs de sensations fortes 

  jean yves Blot auteur de l’ouvrage aime rappeler …. «  Sans le radeau …la disparition de cette frégate n’aurait été qu’un simple fait divers »






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