Arrivons de Port Lyautey
Le phare Copoloni et le cap Cansado sont en vue. Un appel de la tour de contrôle et notre hydravion se pose par un vent de sable aveuglant ,trainant un long sillage d'écume ,sur le plan d'eau de Port Etienne battu par les alizés soufflant dans la baie du Lévrier
Un groupe de boscos de la marine nationale s'agite en tous sens et nous indique l'emplacement de la bouée d'amarrage . Hydroplanage , approche prudente ,la bouée est prise sans coup férir ,par un membre de l'équipage muni d'une longue gaffe. Exercice de routine pour un équipage entrainé.
Notre
chaloupe accoste au vétuste appontement de bois , secoué par le
ressac., planté au bord d'une longue gréve blanche où des barques
délabrées et de vieux chalutiers achèvent de disparaitre,noyés par une
longue coulée de sable
A
chaque décollage je me poserai cette éternelle question..Pourquoi ces
bateaux en plein délabrement sont ils venus mourir si loin de leur port
d'attache ?
ARRIVEE DE PORT LYAUTEY PRISE DE BOUEE
Réves de jeunesse Mermoz ,Saint Exupéry avaient non seulement survolé cette région mais connu les pires vicissitudes
D' autres l écriront mieux que moi mais cela ne m empêche pas d ' apporter ma petite pierre a l' édifice
plan Jean yves Blot
La
baie du lévrier est une vaste baie située au nord-ouest de la Mauritanie à proximité de la frontière avec le Sahara occidental La
baie sépare le Cap blanc de la côte principale. Ses eaux calmes abritent
le port de Nouadhibou , nommé Port Étienne avant l'indépendance.
la base marine de Port Etienne lors de notre arrivée |
Au loin la blancheur des maisons de forme semi sphériques de Port Etienne se détache sur la teinte unie des dunes.
Nom trés pitoresque porté par cet ensemble de maisons de forme arrondie
Une vedette de la marine accoste pour les pleins de carburant... visite aprés vol ...vérifications diverses par l'équipage ..Parés pour un prochain décollage . ; ; ;
Au
loin la blancheur des maisons de forme semi sphériques de Port
Etienne se détache sur la teinte unie des dunes. Elles semblent
construites sur le trajet du vent , qui balaie la baie avant de
traverser le village .Deux miradors , plusieurs "demi tonneaux" de
type Nyssen...C'est la base marine ... !
A une vingtaine de km au sud de Port Etienne se dresse tout au bout de la péninsule le phare du cap blanc que nous survolerons chaque jour pointe, la plus avancée du continent saharien
je me posais donc l éternelle question " mais ou est donc enfouie l'épave de la méduse "
Pris dans le cadre d une mission et sans moyens de recherches efficaces il nous était difficile d apporter le moindre résultat Notre seule arme le radar centimétrique don l 'écran laissait apparaitre tous les objets présents a la surface de la mer ,bateaux de pêche et objets les plus divers .sans compter un" retour de mer " dissimulant par sa présence tout objet flottant En résumé aucun moyen de découvrir l écho de l épave située a quelques m7tres de profondeur et noyée dans les méandres des bancs de sable émergeant a marée basse
Corvée en perpective pour l équipage .....les dégats causés par les mouettes |
Une rencontre inattendue ..... |
Ce problème que Je me posais jean yves Blot l' a résolu ...
Ecrire ce que je ressens lors du survol de cette mer hérissée de bancs de sable émergeant a marée basse est indéfinissable
Au terme d un immense travail jean yves Blot archéologue sous marin infatigable , historien, plongeur; hommes de talent qui possédait toutes les qualités de l explorateur et de la connaissance historique mit un terme en 1980 a toutes mes interrogations
invités sous la tente ......pour un thé fort et sucré |
Distingué à l'île Maurice par ses travaux importants sur l'épave du Saint-Géran, le bateau de Paul et Virginie, il crée, sous la présidence du professeur Théodor Monod, le « GRIEEM » (Groupe de recherche pour l'identification et l'exploration de l'épave de La Méduse).;;;;;;;
Un récit émouvant qui soude la mort, l'art et la mémoire.( ref a GRIEEM » (Groupe de recherche pour l'identification et l'exploration de l'épave de La Méduse).
"Ils partirent à 151 et arrivèrent à 15… Qui connaît la véritable histoire du Radeau de La Méduse ? Peint en 1819, le chef-d'œuvre romantique de Théodore Géricault a atteint une telle renommée qu'il a depuis occulté le fait divers réel qui l'a inspiré. En juin 1816, un navire français, La Méduse, quitte le port de Rochefort en direction du Sénégal. Son équipage, composé de civils, fonctionnaires, marins et soldats doit s'installer dans cette ancienne colonie restituée par l'Angleterre. Mais par la faute de la cartographie aléatoire de l'époque et de l'imprévoyance de son commandant, La Méduse s'échoue sur un banc de sable, au large de la Mauritanie. Les canots de sauvetage se révélant en nombre insuffisant, 151 passagers sont sommés de prendre place sur un radeau de fortune de 20 mètres sur 12, avec cinq tonneaux de vin en guise de vivres. Seuls 15 d'entre eux survivront, secourus par un autre navire français, L'Argus, après treize jours de dérive. Quels terribles événements expliquent ce décompte macabre ?"
Depuis cette époque, et aussi longtemps que les structures noircies de la coque se dressaient encore au-dessus des eaux vertes du banc d'Arguin, il est probable que l'épave fut « visitée » à plusieurs reprises par des pillards à la recherche du « trésor » : trois barils contenant 90 000 piéces d 'or"
je me suis largement inspiré des observations lièes aux découvertes de jean yves Blot ....Il m'était difficile de faire autrement ....
"L, essentiel de l'anomalie que l on doit attendre
est donc composée d objets en fer massifs, canons ,ancres Nous
disposons de magnétomètres pour détecter l' épave mais rien pour
localiser la zone de recherches
La CSEE dispose du Sylosat pilier du
positionnement en mer l'endroit ou se perdit la frégate
découverte
de l'épave grâce aux moyens du positionnement satellite de l'époque
(SatNav).
Nous allons évoluer sur la partie du
banc d 'Arguin la plus exposée la houle celle ou les hauts fonds sont
plutôt inquietants entre trois et cinq mètres
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L' anomalie magnétique vient d etre retrouvée ... une forte concentration de fer et acier Les deux plongeurs sont enfin prêts notre bateau jette l ancre a proximite du lieu de l 'anomalie constatée
L' anomalie magnétique vient d etre retrouvée ... une forte concentration de fer et acier Les deux plongeurs sont enfin prêts notre bateau jette l ancre a proximite du lieu de l 'anomalie constatée
les minutes passent interminables;;;
Soudain une voix jaillit du haut parleur
, sa voix ressemble a un vol de perruches au dessus d ;un champ de
tournesols...
Des noms fusent ....canons de fer ,clous de
cuivre , la voix répéte « c est la méduse il n 'y a pas a
tortiller c est la méduse
Nous sommes en décembre et l eau n est
certainement pas a 22degrés la Visibilité ne dépasse pas un métre, un
mètre cinquante la profondeur n 'est que de 5 a 6 mètres,le fond est
de sable comme prévu , un morceau de métal oxydé apparaît
Au fur et a mesure de ma progression
surgit le décor habituel d une épave ancienne … une tige métallique de forte section apparaît cette tige est la verge d une
ancre, je découvre une seconde ancre posée sur le sable
Voilà justement un canon camouflé sous
une immense gangue de calcaire .... tiens un autre.... un autre encore....
et soudain c est le choc une lueur dans le
brouillard vert une cheville une grosse cheville de cuivre... l épave
est celui d'un navire de guerre........."
Le documentaire fiction d'Herlé Jouon raconte l'histoire d'une métamorphose : celle d'un des faits divers les plus dramatiques de la marine militaire en un des chefs-d'œuvre les plus percutants de la peinture française.
NOTE Le professeur Monod a une longue relation avec le banc d'Arguin. C'est à son initiative que le gouvernement mauritanien a transformé cette zone en parc national en raison de son extraordinaire richesse en poissons, qui en fait un lieu d'escale favori de millions d'oiseaux migrateurs.
Mais c'est aussi historique .....où l'on voit qu'un incompétent bien né M. de Chaumareys est nommé capitaine pour ce qui devait être une navigation de routine : transporter des émigrants à Saint Louis du Sénégal. Mais son incompétence n'avait d'égale que Son ignorance de la navigation
souvenir de vol
1955 Notre Sunderland Escale à Port Etienne
Arrivons de Port Lyautey( aujourdh'ui Kenitra )
Le phare Coppoloni et le cap Cansado sont en vue. Un appel de la tour de contrôle et notre hydravion se pose par un vent de sable aveuglant ,trainant un long sillage d'écume ,sur le plan d'eau de Port Etienne battu par les alizés soufflant dans la baie du Lévrier
Un groupe de boscos de la marine nationale s'agite en tous sens et nous indique l'emplacement de la bouée d'amarrage . Hydroplanage , approche prudente ,la bouée est prise sans coup férir ,par un membre de l'équipage muni d'une longue gaffe. Exercice de routine pour un équipage entrainé.
,La bouée est prise sans coup férir ,par un membre de l'équipage muni d'une longue gaffe.
A une vingtaine de
km au sud de Port Etienne tout au bout de la péninsule se dresse le
phare du cap blanc pointe la plus avancée du continent saharien
avant l' infléchissement de la côte vers le sud repère essentiel aux
navigateurs
Au delà 100 km plus bas s 'étend un vaste
traquenard;..... des milliers de km 2 d un banc de sable a peine immergé
que les navires doivent à tout prix contourner par le large
Distinguer en dessous de nous l’emplacement approximatif du naufrage c ‘était rechercher une aiguille dans une botte de foin…
Inexpérience du capitaine ou cartes mal renseignées ? Le sujet a été largement traité !
Recherches de l 'épave de la méduse ( suite )
La réponse je la trouverai 50 années plus tard ….lors de la lecture de l’ouvrage d un remarquable explorateur des fonds marins jean yves Blot
Jean yves Blot plonge à son tour dans une eau opaque et glauque La visibilité ne dépasse pas 1 mètre 50 et la profondeur est limitée à 5 ou 6 mètres
En conclusion quelle que soit la vérité ,c’est l’horreur du drame du radeau mis en évidence par la réaction de l’opinion publique devant le tableau de Géricault qui retiendra l’attention .La rencontre du drame et d’une œuvre exceptionnelle exaltant et fixant l’image de ces hommes désespérés n’a pu laisser indifférents les amateurs de sensations fortes
Incendie a bord
Le 30 décembre 1953 noroit no 22 nous décollons pour un vol de huit heures , pleins complets , équipage entrainé , plein beau temps Le ciel est bleu sans nuages et les derniers reliefs de la côte s estompent au loin
Soudain une fumée .... envahit le cockpit Un incendie se déclare ..... Réaction instantanée du pilote « Coupez le radar « ..Une grosse fumée aveuglante.. Inquiétude générale .... le feu se propage rapidement dans l aile gauche
Manoeuvre délicate …Le pilote dans un réflexe de circonstance plonge l hydravion vers la mer …le choc est brutal ....l hydravion rebondit sur les crêtes de vagues Le feu prend des proportions ;;;
Précipitation vers les dinghies de sauvetage
le pilote, homme d 'expérience lutte pour maintenir l avion en ligne de vol
Les flammes surgissent et nous aveuglent Posés en catastrophe i.C'est la chasse aux gilets et aux canots de sauvetage Plongeon dans l eau glacée Mais que l èau est froide!
Me voici seul dans mon dinghie Isolé …mae west équipée , flottant au grès de ce vent de décembre sur les eaux agitées de la méditerranée…
Heureusement initiative le radio de bord avait eu la bonne idée de lancer un SOS ….
Aprés deux heures d' errements sur les eaux froides nous voici environnés de bateaux .....Enfin recueillis par tout ce qui pouvait naviguer dans notre secteur Bateaux lançés à notre recherche pendant que notre vaisseau se consumait lentement mais sûrement ..berçé par ce vent d hiver glacial et pénétrant
Un disparu toutefois Un membre d équipage...le médecin .... Guidé par son instinct aventureux il avait formulé le désir de participer à notre vol et quitté l avion en toute indépendance …retrouvé aprés de longues heures de recherches il nageait alors désespérément ,porté par le vent violent , mae west perforée et le corps couvert de fluorescéine , teinture artificielle qui lui donna pour une semaine l’apparence d’un mort vivant
Il ne remettra plus jamais les pieds sur cet avion..... nous assure t il !
Mais que l 'eau était froide en ce 30 décembre !
Arrivons de Port Lyautey( aujourdh'ui Kenitra )
Le phare Coppoloni et le cap Cansado sont en vue. Un appel de la tour de contrôle et notre hydravion se pose par un vent de sable aveuglant ,trainant un long sillage d'écume ,sur le plan d'eau de Port Etienne battu par les alizés soufflant dans la baie du Lévrier
Un groupe de boscos de la marine nationale s'agite en tous sens et nous indique l'emplacement de la bouée d'amarrage . Hydroplanage , approche prudente ,la bouée est prise sans coup férir ,par un membre de l'équipage muni d'une longue gaffe. Exercice de routine pour un équipage entrainé.
Notre
chaloupe accoste au vétuste appontement de bois , secoué par le
ressac., planté au bord d'une longue gréve blanche où des barques
délabrées et de vieux chalutiers achèvent de disparaitre,noyés par une
longue coulée de sable
,La bouée est prise sans coup férir ,par un membre de l'équipage muni d'une longue gaffe.
Devant nous..... notre campement des années 50.....le vent et le sable |
C est ce cap qu 'a manqué la méduse dans la nuit du
1er au 2 juillet 1816
Notre Survol journalier du Cap Blanc, promontoire rocheux et désolé sur fond de brume la baie du Lévrier Plus
désolé ,.plus stérile encore que le reste de la côte ... Pas le moindre
buisson sur la côte sablonneuse ,pas le moindre relief que l'homme est
en droit d'attendre du plus aride des paysages ..et pourtant c'est le plus surprenant refuge d'oiseaux marins de la planète ....mais c’est là aussi que nous réalisons entre deux vols les plus belles pêches en espérant que les requins ne viendront pas troubler notre quiétude de pêcheur amateur
Distinguer en dessous de nous l’emplacement approximatif du naufrage c ‘était rechercher une aiguille dans une botte de foin…
En survolant ce lieu désertique ,de notre couche de nuages il nous est facile de distinguer sans efforts cette eau d'un vert profond qui s'éclairçit lors de la présence d'un banc de sable effleurant la surface de l'eau C'est en effet le fameux banc d'Arguin,
un immense banc immergé ,une plate forme sous marine située bien au
large constamment recouverte d'eau... Une immensité d'eau de faible profondeur à différents endroits cachant comme on le sait … un gigantesque piège aux marins non informés ..Ce sont les bancs de sable ….’C est là que la Méduse s’échoua un beau jour de 1816
Le privilége de survoler cette région et de découvrir sous un ciel limpide les bancs d’Arguin ,incite inévitablement à vouloir évoquer et comprendre les causes de ce drame
Inexpérience du capitaine ou cartes mal renseignées ? Le sujet a été largement traité !
Nous tentons quand même quelques approches radar ;;; Ne serait ce que pour évaluer le point de ce naufrage célébre ,mais rien ce jour ,ne dissipera la part de mystere qui enveloppe cette disparition Face a cette terre aride la méduse s'est choisie la plus austère des tombes , « les bancs d’Arguin » un immense plateau à fleur d'eau ,vaste banc de sable ….qui émerge à marée basse ... quelque part au sud du cap Blanc par le travers de l'ile Tidra
Notons la position exacte du naufrage en 1816 que nous survolions pratiquement chaque jour dans le cadre de nos missions
20 degrés de latitude nord 17 degrés west par le travers de l ile Tidra ( 5 metres d'immersion environ 100 miles au sud de Port Etienne ( Nouadhibou) notre base d hydravion Sunderland
20 degrés de latitude nord 17 degrés west par le travers de l ile Tidra ( 5 metres d'immersion environ 100 miles au sud de Port Etienne ( Nouadhibou) notre base d hydravion Sunderland
Sunderland ...décollage !!!! |
Recherches de l 'épave de la méduse ( suite )
La réponse je la trouverai 50 années plus tard ….lors de la lecture de l’ouvrage d un remarquable explorateur des fonds marins jean yves Blot
Découverte de l’épave en 1980 .donc 25 ans aprés notre séjour à Port Etienne
Je fais référence à son ouvrage « Chronique d’un naufrage ordinaire «publié en 1980
Dans le cadre des moyens de recherches,
l’exploration aérienne , le sonar que l on utilise dans nos escadrilles
,les sondeur à sédiments , le scanner à infra rouges apparaissaient
d’emblée inutilisables
Restait le magnétométre à protons mis
au point pendant la seconde guerre mondiale lors de la recherche d’un
moyen de détection des sous marins en plongée et qui devait permettre de
déceler les parties métalliques issues de l’épave et réparties sur une
centaine de metres carrés
La chance sourit enfin à l’expédition ,
une anomalie magnétique de 1000 gammas est repérée puis confirmée (
reference faite à l ouvrage de jean yves Blot) Deux plongeurs confirment
la présence d’une épave et revenus à la surface annoncent la présence sur
le fond de canons de fer et de clous de cuivre L’enthousiasme est grand
…. ce ne peut être que la Méduse
Jean yves Blot plonge à son tour dans une eau opaque et glauque La visibilité ne dépasse pas 1 mètre 50 et la profondeur est limitée à 5 ou 6 mètres
« Quelques herbes épaisses poussent ça et
là …. une épave ancienne surgit….rongée par plus d’un siècle de séjour
sous marin Des poissons hantent le
fond …..
les minutes passent interminables;;;
Soudain une voix jaillit du haut parleur
, sa voix ressemble a un vol de perruches au dessus d ;un champ de
tournesols...
Des noms fusent ....canons de fer ,clous de
cuivre , la voix répète « c est la méduse il n 'y a pas a
tortiller c est la méduse
Nous sommes en décembre et l eau n est
certainement pas a 22degrés la Visibilité ne dépasse pas un mètre, un
mètre cinquante la profondeur n 'est que de 5 a 6 mètres,le fond est
de sable comme prévu , un morceau de métal oxydé apparaît
Au fur et a mesure de ma progression
surgit le décor habituel d une épave ancienne … une tige métallique de forte section apparaît cette tige est la verge d une
ancre, je découvre une seconde ancre posée sur le sable
En conclusion quelle que soit la vérité ,c’est l’horreur du drame du radeau mis en évidence par la réaction de l’opinion publique devant le tableau de Géricault qui retiendra l’attention .La rencontre du drame et d’une œuvre exceptionnelle exaltant et fixant l’image de ces hommes désespérés n’a pu laisser indifférents les amateurs de sensations fortes
Incendie a bord
Le 30 décembre 1953 noroit no 22 nous décollons pour un vol de huit heures , pleins complets , équipage entrainé , plein beau temps Le ciel est bleu sans nuages et les derniers reliefs de la côte s estompent au loin
Soudain une fumée .... envahit le cockpit Un incendie se déclare ..... Réaction instantanée du pilote « Coupez le radar « ..Une grosse fumée aveuglante.. Inquiétude générale .... le feu se propage rapidement dans l aile gauche
Manoeuvre délicate …Le pilote dans un réflexe de circonstance plonge l hydravion vers la mer …le choc est brutal ....l hydravion rebondit sur les crêtes de vagues Le feu prend des proportions ;;;
Précipitation vers les dinghies de sauvetage
le pilote, homme d 'expérience lutte pour maintenir l avion en ligne de vol
Les flammes surgissent et nous aveuglent Posés en catastrophe i.C'est la chasse aux gilets et aux canots de sauvetage Plongeon dans l eau glacée Mais que l èau est froide!
Me voici seul dans mon dinghie Isolé …mae west équipée , flottant au grès de ce vent de décembre sur les eaux agitées de la méditerranée…
Heureusement initiative le radio de bord avait eu la bonne idée de lancer un SOS ….
Aprés deux heures d' errements sur les eaux froides nous voici environnés de bateaux .....Enfin recueillis par tout ce qui pouvait naviguer dans notre secteur Bateaux lançés à notre recherche pendant que notre vaisseau se consumait lentement mais sûrement ..berçé par ce vent d hiver glacial et pénétrant
Un disparu toutefois Un membre d équipage...le médecin .... Guidé par son instinct aventureux il avait formulé le désir de participer à notre vol et quitté l avion en toute indépendance …retrouvé aprés de longues heures de recherches il nageait alors désespérément ,porté par le vent violent , mae west perforée et le corps couvert de fluorescéine , teinture artificielle qui lui donna pour une semaine l’apparence d’un mort vivant
Il ne remettra plus jamais les pieds sur cet avion..... nous assure t il !
Mais que l 'eau était froide en ce 30 décembre !
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Très plaisants reportages et historiques ! Bravo.
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